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Les médias en parlent

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Influencia : Les jeunes bientôt au Panthéon ?

16 juin 2015
Influencia

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La Revue Influencia propose à Thu Trinh-Bouvier de contribuer au numéro d’avril-juin 2015 consacré à «l’Influence »

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http://www.influencia.net/fr/actualites/com-media,media,jeunes-bientot-pantheon,5395.html

Influencia : Présentation des contributeurs

La revue INFLUENCIA : Présentation des contributeurs


On savait que l’influence n’avait ni domaine de prédilection, ni limite d’intronisation, maintenant on sait qu’elle n’a pas d’âge. Les jeunes générations, via le numérique, ne suivent plus « un » rythme donné, mais imposent le « leur ».

Pourquoi Time Magazine publie-t-il depuis de très récentes années le classement des « adolescents de moins de 20 ans les plus influents du monde » ? Un court flash-back s’impose : diffusée pour la première fois en 1998, la liste « Time 100 » désignait les cent personnalités les plus influentes dans le monde. Les célébrités des médias comme Oprah Winfrey côtoyaient alors le gratin de la scène internationale (dont Barack Obama, aux côtés d’Hillary Clinton et Angela Merkel), tandis qu’un zeste d’artistes et de sportifs complétaient le tout.

En 2013, l’hebdomadaire dépoussiérait son classement en sélectionnant 16 ados qui, selon sa rédaction, fabriquaient le monde de demain – ou qui s’étaient illustrés de façon singulière. L’année suivante, ils étaient au nombre de 25 et les critères évoluaient : Time Magazine ne pouvait plus ignorer l’impact des réseaux sociaux dans la construction de l’influence de cette génération. D’où l’entrée de Nash Grier (11,3 millions de fans et 17 ans à parution, ndlr), petit génie de la vidéo en 6 secondes autoproclamé « King Of Vine », ou Shawn Mendes, chanteur-compositeur canadien de 16 ans (à parution, ndlr) et 3,8 millions de fans sur Vine. Ce classement est-il voué à croître et à se rajeunir un peu plus chaque année… sachant qu’en 2014 la plus jeune en l’occurrence avait tout juste 13 ans ?

Des ados qui s’inventent

Impossible (en effet) d’échapper à la langue inventée au quotidien par les générations Y et Z. Malgré son caractère récent, c’est de la reconnaissance par la société de l’influence grandissante des jeunes générations dans la transformation du monde qu’il s’agit. Confirmant dans le même temps un changement de perception du monde des adultes sur sa jeunesse. Ces adolescents influenceurs – pour plusieurs d’entre eux – ont construit leur notoriété sur les réseaux sociaux. Ils se sont appropriés l’espace public en prenant la parole. Ils s’amusent avec les outils – dont l’apprentissage a été de plus en plus précoce – et pour entretenir le cercle vertueux de la reconnaissance, ils s’invitent, partagent leur « audience » pour augmenter et propager leur empreinte.

La Revue Influencia : les jeunes bientôt au Panthéon

La Revue Influencia : les jeunes bientôt au Panthéon

En quête de toujours plus d’autonomie, certains d’entre eux n’hésitent pas à franchir le pas de la monétisation de leur audience en devenant des ambassadeurs de marque toujours à la recherche de prescripteurs crédibles. Cette génération invente au quotidien ses propres codes d’expression via l’image, aujourd’hui sur YouTube ou les applis mobiles telles Snapchat, Instagram ou Vine. Ils ont leurs propres références culturelles, et leurs stars, qui ont parfois le même âge qu’eux. Ils nourrissent et entretiennent au jour le jour cette connivence nécessaire à la création d’un univers générationnel commun.

Le reflet de deux univers

Cette dynamique de prescripteur/influenceur, ils la vivent également à petite échelle dans leur cercle restreint d’amis, où ils vont se confronter aux jugements de l’autre à travers chacune de leurs publications. Pour exemple, on peut suivre Aline, 17 ans, qui constate que les photos d’elle en mode selfie sur son compte Instagram sont davantage plébiscitées par ses amis que ses photos de paysages. Ils découvrent et intègrent progressivement ce qui va susciter de l’intérêt chez leurs pairs. Toujours en attente de leur « score moyen  » d’interactions (nombre de like et de commentaires moyen par publication) comme une preuve de réassurance de l’affection que les autres portent à leur égard. À l’intérieur de cet espace où tout est quantifiable, à un âge de construction de leur identité, ils sont en permanence à l’affût de l’assentiment des autres.

Dans ce jeu d’interdépendances où tout le monde influence tout le monde, et certains plus que d’autres, nous pouvons observer deux univers d’expression au travers des publications des jeunes générations révélatrices de leurs valeurs. Les valeurs traditionnelles et morales garantes de la stabilité de la société, telles la nécessité de se battre pour une noble cause, être reconnu pour son savoir scientifique, ses performances sportives ou son esprit d’entreprise d’une part. Et celles dites de la société de consommation, comme la culture du divertissement au sens large – et plus spécifiquement la culture « LOL », la fête et tout ce qui l’accompagne : l’alcool, la drogue, la prise de risques –, le culte de l’argent et de l’apparence.

En cela, la sélection de Time Magazine est bien le reflet de ces deux univers. En apprenant le contenu de la liste, certains se sont alarmés de la présence, pour la deuxième fois consécutive, des deux jeunes sœurs de la famille Kardashian. Il est vrai que, lorsque l’on touche à la jeunesse, se pose alors la question de la bonne et la mauvaise influence, et du bon et du mauvais modèle. Jusqu’à présent, l’honneur est sauf, car les lecteurs du site Web de Time Magazine ont massivement voté pour la prix Nobel de la paix Malala Yousafzai. Elle se trouve à ce jour loin devant les 24 autres.

 

>> Article tiré de la revue N°13 consacrée à « l’Influence »

>> Découvrez la version papier ou digitale

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influencia Les jeunes bientôt au Panthéon

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Le Monde : L’image, nouveau langage des ados

15 juin 2015
pic-speech-lemonde

Article du Monde

Par Pascale Krémer – Article paru dans Le magazine du Monde le 9 mars 2015

Pour en savoir +
http://www.lemonde.fr/m-amour-consequences/article/2015/03/05/l-image-nouveau-langage-des-ados_4588247_4497959.html

Vous expliquez que les jeunes gens nés depuis 1995, donc avec Internet, et connectés en permanence via leur téléphone portable, ont développé une nouvelle langue. En quoi consiste-t-elle ?

Les ados manient désormais une langue particulière que j’appelle le pic speech (pour picture speech), un langage des images au sens large, qu’on pourrait aussi appeler « Parlimage ». C’est un mélange d’écrit et d’images. Ils échangent des textos bourrés de signes cabalistiques, les émoticônes, qui symbolisent visuellement leurs émotions. Mais aussi des photos avec texte et dessins associés, parfois tracés au doigt sur l’écran tactile. Ou encore des vidéos très courtes et des gifs, ces images animées. Tout cela grâce à Snapchat, Instagram ou Vine, les applications de leurs téléphones mobiles.

Le smartphone, dont ils sont massivement équipés, est devenu pour eux l’équivalent du stylo. Leur activité préférée, après l’échange de SMS, consiste à prendre des photos et à les partager. C’est une déferlante. Ils délaissent Facebook au profit des réseaux sociaux et messageries instantanées dédiés à l’échange de ces images. La messagerie instantanée Snapchat est leur temple, celui de la culture LOL : ils s’y mettent en scène, manient l’humour potache, tout est permis. Certains ados envoient des dizaines de Snapchat par jour. Ils photographient et postent tout, tout le temps, comme ils respirent. Ils sortent de chez eux, photographient leurs pieds qui marchent dans la rue. Et postent : « Je vais m’acheter un croissant et je te retrouve après. »

Sur le réseau social Instagram, ils se mettent davantage en valeur à travers des selfies retouchés à l’aide de filtres. C’est la vitrine léchée d’un monde joyeux et esthétisant. C’est également le lieu des déclarations d’amitié et d’amour. Et dans leurs textos, ils placent toujours des émoticônes, tirés de bibliothèques toujours plus étoffées. Ces petits dessins fournissent une clé de lecture du message, ils l’enveloppent, lui donnent de l’affect. Un SMS sans émoticône est perçu comme violent, comme s’il y avait une tension, que la personne était contrariée. Si jamais, en plus, il y a un point à la fin de la phrase, c’est que le problème est grave !

 

Snapchat

Snapchat

Pourquoi ce recours massif aux images dans l’expression des ados ?

Il y a bien sûr la facilité de l’outil, le smartphone, qu’ils ont toujours à la main, qui renferme tout leur univers et qui permet de prendre des photos. Cette génération baigne, depuis sa naissance, dans la culture de l’image. Elle a pu photographier très facilement dès son plus jeune âge. C’est donc devenu un mode d’expression spontané, naturel, massif, qui structure son rapport au monde.

Certains ados prennent même des photos qui ne sont pas destinées à être montrées mais nourrissent leur dialogue intérieur, comme ils écriraient un journal intime. Pour eux, l’image est ce qu’il y a de plus approprié pour exprimer un état émotionnel. Et elle intensifie le rapport aux autres. Nous, nous passions des heures au téléphone en rentrant du lycée, eux gardent le lien en envoyant des photos. Une façon de prendre la parole à la première personne, de signifier leur présence à l’autre.

C’est pour eux le mode d’expression le plus efficace parce qu’ils ont cette culture commune. La teneur émotionnelle du message sera immédiatement comprise par le destinataire. Les ados n’écrivent jamais « J’ai passé mon aprem à faire du volley avec les copains », ils envoient un selfie d’eux au milieu de ces copains et du terrain. C’est plus facile et plus ludique. C’est de l’image conversationnelle qui est là avant tout pour entretenir le lien et susciter une réaction. Dans un second temps seulement, elle joue sa fonction de garant du souvenir.

Est-ce que le « pic speech », comme le « verlan » d’antan, permet de se distinguer des aînés ?

Oui, bien-sûr, les ados ont inventé une langue qui leur est propre, qui leur permet d’échapper au contrôle des adultes et d’affirmer leur appartenance à un groupe. Sur Facebook, où ils savent que les adultes vont, ils mettent peu de photos en ligne ou alors uniquement pour leur groupe d’amis. S’ils se déplacent vers Snapchat ou Instagram, c’est bien parce que c’est là que se trouve leur territoire, leur bulle. Ils sont par exemple passés maîtres dans l’art de conserver (« screener ») les images éphémères.

Les parents ne comprennent rien à cette culture LOL, à ces messages remplis d’émoticônes. C’est un langage plus complexe qu’il n’y paraît, avec énormément de règles implicites, qui nécessite un apprentissage et évolue du collège au lycée. Il est aussi bien plus créatif qu’on le pense. Sur Snapchat, certains ados sont capables de raconter une histoire à travers une succession de photos, comme dans un diaporama. Quand ils parlent, quand ils écrivent, les profs, les parents leur disent « On ne dit pas ça, on n’écrit pas ça ». Là, ils ont une page blanche, un espace de liberté, qui plus est de dimension mondiale.

Pic Speech infographie

Pic Speech infographie

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Article du Monde

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Neon Magazine : Do you Pic Speech ?

14 juin 2015

Retrouvez l’article sur le site web de Néon
https://www.neonmag.fr/do-you-pic-speech-499103.html

Neon magazine
Neon magazine
Dossier de Mathias Chaillot paru dans la magazine Néon de mai 2015 – #30
Dossier Neon Magazine

Dossier Neon Magazine

Dossier Pic Speech Neon Magazine

Dossier Pic Speech Neon Magazine

Dossier Neon Magazine

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Article du site web de Néon Magazine citant l’article « Do you Pic speech ? »

par Lucie A.

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Des cœurs, des cœurs et encore des cœurs. Il semblerait que par texto, les Français soient bien plus romantiques que le reste du monde…

Les smileys, émoticônes et emojis en tous genres font désormais partie intégrante de notre quotidien. Qu’il est rare de recevoir un texto qui ne se termine pas par un petit visage rond tout jaune qui sourit – ou qui fait la gueule, ça dépend… (D’ailleurs, dans le NEON #30 en kiosque actuellement, on vous parle des smileys vs les mots dans l’article « Do you pic speech »). Vous, personnellement, vous faîtes partie de ceux qui envoient des cœurs à tout va ? Eh bien, vous n’êtes pas le seul. Selon un rapport de l’entreprise londonienne SwiftKey, les Français sont ceux qui envoient le plus d’émoticônes avec des cœurs. Ils représentent plus de la moitié (55%) des petits symboles que l’on utilise. Ah, le romantisme à la française ! L’étude brise également un important cliché : non, les Français ne sont pas ronchons ! En plus d’être de « french lovers », nous sommes aussi le pays qui envoie le plus d’émoticônes positives (86%).

Les Français sont donc les moins négatifs, avec seulement 7% d’envois de symboles tristounets, contrairement aux Américains hispanophobes, grands champions de la négativité (22%). De leur côté, les Canadiens sont adeptes des émoticônes violentes. Pistolets, bombes, couteaux et explosions à tour de doigt ! Les Australiens, eux, préfèrent picoler par textos, puisqu’ils envoient deux fois plus de pintes de bière ou de verres à cocktail que la moyenne. Les plus religieux sont les Brésiliens et les plus grands amoureux de la nature sont arabophones : ils envoient quatre fois plus de fleurs ou de plantes que les autres. Alors, qui a dit que les Français n’étaient pas agréables à vivre ?

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Forum d’Avignon, culture is future : « Parlez-vous pic speech ? »

14 juin 2015
Site web du Forum d'Avignon - article sur le Pic speech

Site web du Forum d’Avignon – article sur le Pic speech

Pour en savoir +

http://www.forum-avignon.org/fr/parlez-vous-le-pic-speech

La nouvelle langue des générations Y et Z Le « Pic Speech », c’est ainsi que Thu Trinh-Bouvier a baptisé cette langue du métissage culturel pratiquée par les jeunes d’aujourd’hui. Dans son ouvrage intitulé  » Parlez-vous Pic speech ? », l’auteure nous livre une étude sociologique sur la manière dont les générations Y et Z défrichent et inventent un mode de communication dans laquelle l’image est le vecteur central de leurs échanges.

Thu Trinh-Bouvier décode cette nouvelle syntaxe visuelle qui mixe photographies, « émoticônes », courtes vidéos, dessins et commentaires. Loin de l’idée qu’on peut se faire d’un appauvrissement du langage des jeunes et de leur isolement, seuls devant leurs écrans, cette étude dévoile la richesse et la complexité de cet idiome en perpétuelle évolution, qui intensifie les liens affectifs tissés entre eux. Expression de leurs valeurs et de leurs visions joyeuses sur le monde, spontanéité de leurs manifestations, cette langue exprime surtout des engagements identitaires où l’émotion constitue le moteur créatif.

Cette étude propose une grille d’analyse pour mieux comprendre cette nouvelle forme d’expression qui se développe notamment sur Instagram, Snapchat, Vine, Facebook, Twitter, dans les sms et qui influence déjà notre manière de communiquer.

A propos, parlerions-nous le « Pic speech » sans le savoir ?

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Do you speak « Pic Speech » ?

The new language of the Y and Z generations The « Pic Speech » this is how Thu Trinh-Bouvier called this language of cultural melting pot spoke by youngsters today. In her book “Do you speak Pic Speech ? ” the author exposes a sociological study about the way Y and Z generations are precursors by inventing means of communication in which the picture is at the heart of their exchanges.

Thu Trinh-Bouvier deciphers this new visual syntax which is a mix of pictures, emoticons, short videos, drawings and comments. Contrary to the idea of an impoverishment of the youngsters’ language and isolation – facing their screens alone – this study reveals the cultural wealth and complexity of this idiom that keeps evolving, making the youngs’ affective links more intense. An expression of their values, their happy outlook on the world, spontaneity, above all this language stands for identity engagements in which emotion is the driving force.This study puts forward an analysis grid to understand better this new way to communicate they particularly used on Instagram, Snapchat, Vine,Facebook, Twitter and in text messages that already influences the way we communicate.

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Infor Jeunes – Bruxelles – « Et toi, parles-tu Pic speech ? »

14 juin 2015
La Fédération Infor Jeunes Wallonie - Bruxelles : Infor jeunes

La Fédération Infor Jeunes Wallonie – Bruxelles

http://www.infor-jeunes.be/site/news-detail-357-Et-toi,-parles-tu-Pic-speech-?

 

Toi aussi tu n’envoies plus un seul sms sans mettre un émoticône ? Tu préfères envoyer une photo plutôt qu’un long texto ? Si la réponse à ces questions est « oui », c’est officiel, tu es atteint du syndrome « Pic speech ». Infor jeunes t’en dit plus !

Depuis l’apparition des smartphones, plus besoin de stylo, la plupart des communications se font par textos dans lesquels émoticônes et images sont omniprésents. Cette nouvelle forme de langage, appelée « Pic speech » est bien plus ludique et rapide, mais surtout, c’est un genre de langage codé, pas toujours compréhensible pour les adultes… Ce sont en effet en grande partie les adolescents nés après 1995 qui en sont les plus grands adeptes.

Le « Pic speech », qu’est-ce que c’est ?

« [C’est] un langage des images au sens large, qu’on pourrait aussi appeler « Parlimage ». C’est un mélange d’écrit et d’images. Ils [les jeunes] échangent des textos bourrés de signes cabalistiques, les émoticônes, qui symbolisent visuellement leurs émotions. Mais aussi des photos avec texte et dessins associés, parfois tracés au doigt sur l’écran tactile. Ou encore des vidéos très courtes et des gifs, ces images animées. Tout cela grâce à Snapchat, Instagram ou Vine, les applications de leurs téléphones mobiles », selon Thu Trinh-Bouvier, spécialiste de la communication digitale, responsable nouveaux média chez Vivendi, qui a réalisé une étude sur le phénomène.

Quel est l’avantage de ce nouveau mode de communication ?

Outre le fait que ce langage soit rapide et plutôt marrant, « il y a bien sûr la facilité de l’outil, le smartphone, qu’ils ont toujours à la main, qui renferme tout leur univers et qui permet de prendre des photos. Cette génération baigne, depuis sa naissance, dans la culture de l’image. Elle a pu photographier très facilement dès son plus jeune âge. C’est donc devenu un mode d’expression spontané, naturel, massif, qui structure son rapport au monde », explique Thu Trinh-Bouvier.

Est-on en train d’appauvrir notre langage ?

Envoyer de simples photos ou des petits émoticônes pourrait nous laisser croire que nous sommes en train d’appauvrir notre langage. Rassure-toi, il n’en est rien ! Le Pic Speech permet même de l’enrichir car il ajoute une dimension du langage oral dans nos textes. Le plus bel exemple est l’ironie exprimée notamment grâce à ces petites têtes au sourire narquois !